Courir quand on est aveugle ou malvoyant

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Quelques handicaps à surmonter…

Faire une sortie running quand on est aveugle ou malvoyant peut paraître difficile si ce n’est impossible ! Une faible acuité visuelle rend la perception de l’environnement plus difficile (Impossible de voir les obstacles, les changements de terrain, la circulation, etc., ce qui requiert une attention et une vigilance accrues) et peut perturber l’équilibre et coordination (plus difficile de maintenir l'équilibre et la coordination sans repères visuels, augmentant le risque de chutes et de blessures).

Et pourtant, des solutions existent

Chaque semaine pourtant, des déficients visuels (DV) courent, prennent du plaisir ou encore repoussent leurs limites. C’est le cas par exemple de ce groupe de coureurs de l'association courir en duo qui, chaque semaine, s'entraîne au parc Saint-Cloud ou au parc de Vincennes autour de Paris. Comment ? Les DV sont accompagnés par des guides bénévoles qui, reliés le plus souvent par une cordelette, vont donner des indications précieuses tel que les éventuels trous, bosses ou obstacles qui pourraient perturber les courses des DV. Ce sont des moments de partages forts entre DV et guides.

“Les challenges sportifs en binômes sont beaucoup plus accessibles et riches en émotions avec le partage d'expérience et la bienveillance de l'un envers l'autre.” Malik.M, sportif DV

Guider un déficient visuel est à la portée de chacun

Guider une personne malvoyante ou aveugle peut effrayer : c’est une responsabilité qui nécessite de l’attention. Vais-je voir tous les trous ou obstacles ? Quels mots faut-il dire ? Dire “Attention” ne sert à rien :-)

Il faut être assez directif : “lève les jambes” (s’il y a des racines ou des cailloux par exemple.) Ne pas hésiter à prendre le bras pour s’arrêter ou pour monter des marches… Des petits réflexes ou habitudes qui nécessitent pourtant très peu de temps et sont faciles à intégrer. Une relation de confiance se construit finalement assez rapidement entre le guide et le DV. Dans un 1er temps, il est d’ailleurs tout à fait possible de s'entraîner en binôme sur une piste d’athlétisme par exemple pour apprendre à courir ensemble et par la suite, des sorties un peu partout sont envisageables.

Coup de coeur pour l’association BINÔMES

Accompagner des déficients visuels dans la pratique de la course à pied est une des missions que s’est donnée l’association BINÔMES en les mettant en relation avec des guides bénévoles. Pour cela, l’association recherche des guides et des DV. Que vous ayez une heure par semaine ou par mois, c’est une expérience simple, non contraignante (vous courez quand vous voulez, quand vous pouvez) dans laquelle vous pouvez tout à fait être accompagné au départ. Alors n’hésitez pas à vous rendre sur le site binomes pour devenir guide et demander des renseignements.

« L’ambition de BINÔMES est de permettre aux personnes avec handicap de faire plus de sport et manière plus inclusive et aux personnes sans handicap de vivre une expérience humaine très enrichissante. » Frédéric Augier, guide et président de l’association BINOMES