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La tendinite

La Tendinite : Le Caillou dans la Chaussure du Runner… et Comment l'Éviter !

Allez, on souffle, on se détend, on inspire profondément. L'automne pointe le bout de son nez, les journées raccourcissent, et on commence à ressentir les premières fatigues liées au changement de saison. La tête n'est plus à la plage mais à cette douce nostalgie des vacances, pendant que le corps, lui, tente de s'adapter à la fraîcheur qui arrive. C'est le moment idéal pour parler de ce fléau qui peut gâcher vos sorties en courant : la tendinite. Promis, on va y aller mollo, un peu comme une séance tranquille de fin de saison, histoire de ne pas brusquer ces tendons fatigués.

Par Jean-François TATARD - Photos Jeff

Le Tendon : Cette pièce qui fait le lien (Et parfois mal...)

Le tendon, c'est cette fameuse "corde sensible" entre le muscle et l'os. Pour faire simple, il est divisé en trois parties :

  • La jonction myo-tendineuse (en gros, là où le muscle se transforme en tendon),
  • Le corps du tendon (la partie centrale),
  • Et l’enthèse (le point d'ancrage sur l'os, la base quoi).

Et si on vous parle de ça, c'est parce que c'est souvent ici que ça coince. L'un de ces maillons peut vous faire mal, et parfois même un petit coussin amortisseur appelé bourse séreuse s'en mêle. Résultat ? Tendinite. Autrement dit, votre tendon crie au secours parce que vous lui en demandez trop.

Le Grand coupable : Vous ! Oui, vous !

Je sais, c'est dur à entendre, mais la vérité est là : le seul responsable de votre tendinite, c'est vous. Allez, ne partez pas encore, il y a une bonne nouvelle ! Si vous êtes responsable, vous avez aussi le pouvoir d'éviter tout ça. Oui, c'est là qu'on fait notre « mea culpa ».

Pourquoi ça arrive ? Deux scénarios probables...

1. Le runner de la rentrée (ou comment passer du Mojito de l’été à la piste en 3 Jours)

Vous voyez celui qui a passé l'été à griller des merguez tout en perfectionnant sa technique de lancer de boules de pétanque ? En septembre, il jette un coup d'œil à son agenda, se rend compte que son marathon est dans deux semaines et panique. Ni une, ni deux, il ressort ses vieilles chaussures du placard, enchaîne cinq sorties par semaine alors qu'il n'a pas couru depuis avril. Et après trois séances de fractionné, surprise, ses tendons sont en PLS.

2. Le runner improbable (ou celui qui pense que les Stan Smith sont multi-usages)

Autre scénario classique : celui qui, après des années sans sport (disons depuis le lycée), tombe sur une paire de Stan Smith un matin, décide que ça fera l'affaire pour aller trottiner en forêt. Sauf que… ce n'est pas vraiment le top pour les articulations. Et puis bon, il n'a pas vraiment lu les autres conseils d'experts disponibles sur le blog de Boutique Marathon, alors il se dit que ça ira. Eh bien non, mon cher Watson, ça n'ira pas. 

Le point commun ? Toujours les mêmes erreurs

Dans chaque cas, on retrouve souvent les mêmes ingrédients à ce cocktail explosif :

  • Un échauffement quasi-inexistant (3 sautillements et on est parti… oui, ça ne compte pas),
  • Une hydratation limitée (vous savez, ce moment où vous réalisez après 60 minutes de course que vous n'avez même pas bu une goutte d'eau),
  • Une sur-sollicitation (trop de volume, trop tôt, trop tout et trop d’un coup),
  • Et le fameux défaut de matériel : chaussures inadaptées, semelles usées, ou encore passer de la douceur des sentiers en forêt à la dureté du bitume sans y être préparé… Le problème est souvent là ! 

Les Symptômes : votre corps vous parle, écoutez-le !

La tendinite ne débarque pas du jour au lendemain. Elle laisse des indices (un peu comme Colombo). Petit récapitulatif des signes :

Phase 1 : Une douleur légère qui arrive en milieu de séance, disparaît quand vous vous échauffez et revient le soir. Le matin, c'est le déverrouillage façon Robocop.
Phase 2 : La douleur se pointe plus tôt, dure plus longtemps et ne vous lâche plus à froid. Vous mettez de plus en plus de temps à "dégeler" au réveil.
Phase 3 : Là, on entre dans le vif du sujet. La douleur vous empêche carrément de courir. Elle vous accompagne même au bureau, et la nuit, elle vous empêche de dormir (oups, ça commence à être sérieux là).
Phase 4 : La rupture tendineuse, la catastrophe ultime. On n'en est pas là, j'espère ?

Le Traitement miracle ? 

La première étape pour vous soigner… c'est le repos sportif (oui, je sais, c'est difficile à entendre). Ensuite, quelques anti-inflammatoires si nécessaires, mais pas de miracle là-dedans. L’important, c'est de comprendre ce qui a provoqué la tendinite et d'ajuster votre pratique.

Et n’oubliez pas : Le meilleur traitement reste, et restera toujours, la prévention. Vous savez, ce détail qu'on a tendance à oublier, mais qui change tout. Un bon échauffement, une hydratation régulière, une progression raisonnée… et surtout, du matériel de qualité. Car oui, même si vous vous échauffez comme un pro et buvez suffisamment, si vos chaussures sont usées ou mal adaptées à votre morphologie, la blessure vous guette. Alors pourquoi prendre des risques ? 

Passez en boutique pour un bilan complet et testez votre foulée dans la rue. Les experts sur place vous aideront à trouver le modèle qui colle à votre manière de courir, à vos objectifs, et à votre terrain de jeu. En ressortant, non seulement vous aurez l'équipement parfait, mais vous pourrez également courir en toute sérénité et garder des tendons en pleine forme.